Emonnaies

En naviguant sur ce site, vous acceptez l'utilisation des cookies. Cliquez ici pour plus de détails

Recevez nos dernières nouveautés et offres par e-mail
Newsletter
La boutique officielle de toutes vos collections !
|
|
|
|
|
|
Accueil > Simon Bolivar et l'indépendance du Venezuela

Simon Bolivar et l'indépendance du Venezuela

 

Simon Bolivar et l'indépendance du Venezuela

Il y a un peu plus de deux cents ans, le 24 juin 1821, Simon Bolivar (de son vrai nom : Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios) remportait la bataille de Carabobo qui ouvre la voie à l’indépendance du Venezuela du joug espagnol et va achever un mouvement qui est né au début du XIX° siècle. Surnommé le « Libertador ».

Simon Bolivar fut à la fois un des principaux organisateurs de l’indépendance de l’Amérique Latine espagnole et un des principaux fédérateurs des nations qui la composait. Si bien que son œuvre lui a survécu et qu’il est devenu une figure emblématique incontournable, connue dans le monde entier. Qui, aujourd’hui, peut se vanter d’avoir donné son nom à une monnaie (le Bolivar du Venezuela) et même à un pays, la Bolivie ?

 

 

Une jeunesse aventureuse

La famille Bolivar fait partie des colons espagnols tentés par l’aventure sud-américaine au XVI° siècle. Elle est originaire du pays basque espagnol et, après un passage par Saint-Domingue, vient s’installer dans ce qui ne se nomme par encore Venezuela, mais Tierra Firme. Né le 25 juillet 1783, ses parents sont membres de l’aristocratie de Caracas.

Ils décèdent tous les deux alors qu’il est encore enfant. Très turbulent, il fait des études très moyennes et, à 14 ans, s’engage dans l’armée. En 1799, ses oncles décident de l’envoyer en Espagne, à Madrid, où il va compléter sa formation chez le marquis d’Ustariz, haut fonctionnaire royal, qui va lui être un mentor très utile. C’est lors de ce séjour qu’il rencontre Maria Teresa del Toro y Alayza, fille du Marquis del Toro, qui deviendra sa femme. Il profite de ce séjour pour se rendre en France où il s’imprègne des idées révolutionnaires et s’intéresse au personnage qui monte, Bonaparte.

Ils rentrent en 1802 au Venezuela, mais son épouse y meurt de la fièvre jaune dès l’année suivante. Il revient alors en Espagne puis en France où il aurait assisté au sacre de Napoléon. Il continue de s’y imprégner de l’esprit des Lumières. Voyant alors la faiblesse de la monarchie espagnole, il prend conscience que, si les colonies d’Amérique du Sud ne veulent pas tomber sous le joug des deux puissances du moment, l’Angleterre et la France, il est temps qu’elles prennent leur destin en main.

On dit que ce serait en août 1805, lors d’un séjour à Rome, qu'il aurait clamé : Je jure sur mon honneur que je ne laisserai ni répit à mon bras, ni repos à mon âme, tant que je n'aurai pas brisé les chaînes qui nous oppriment par la volonté du pouvoir espagnol.

 

 

NOS ARTICLES SUR SIMON BOLIVAR

 

Les débuts de l'aventure de l'Indépendance

Le conflit entre la France et l’Espagne, et l’attitude très ambivalente de la monarchie espagnole, provoquent des mouvements en Amérique du Sud. En 1807, Simon Bolivar est rentré à Caracas et, suite à la chute de la monarchie espagnole, le 19 avril 1810, une junte signe une déclaration d’Indépendance et la création de la première république.

Simon Bolivar, qui a négocié la neutralité des Britanniques, et qui œuvre dans une association indépendantiste, est exilé dès 1812 à Curaçao, suite à la chute de la république, renversée par les royalistes, favorable à l’Espagne. De là, il gagne la Nouvelle Grenade, et Carthagène, où il va poursuivre sa lutte contre les royalistes. En 1813, il lance contre le Venezuela la « Campagne admirable », d’une très grande férocité tant contre les royalistes que contre les populations qui s’achève le 6 août 1813 par la prise de Caracas.

Il y reçoit le titre de « Libertador », qui ne le quittera plus et va présider la deuxième république. Nouvel échec, car les royalistes le repoussent à nouveau vers Carthagène dès 1814.

Il s’exile en Jamaïque en 1815 où il va élaborer son projet de grande confédération sud-américaine qui porterait le nom de Colombie. Pendant ce temps, l’Espagne a envoyé un important corps expéditionnaire pour reprendre possession de ses anciennes colonies, et la Nouvelle-Grenade en sera le premier objectif.

 

 

La vision d'une grande Colombie

Suite à une tentative d’assassinat, il déménage à Haïti, qui a conquis son indépendance vis-à-vis de la France. Il y reçoit le soutien de français et monte une nouvelle expédition qui débarque, en 1816, dans l’île de Margarita. L’objectif prioritaire est de libérer le Venezuela. Bolivar s’ »y emploie et bénéficie de l’aide Francisco Paula de Santander, qui mène la résistance aux Espagnols en Nouvelle-Grenade.

En janvier 1819, deux navires britanniques viennent débarquer  un corps de volontaires venus prêter main forte à Bolivar et connu sous le nom de Légion Britannique. Le 15 février 1819, il réunit un Congrès à Cucuta où il annonce un projet de Constitution pour un territoire nommé Grande Colombie (qui regroupe les pays actuels de Colombie, Panama, Equateur et Venezuela). En décembre 1821, il sera nommé président de cette république.

 

Les ultimes manœuvres

Mi 1819, en pleine saison des pluies, il décide de surprendre le corps expéditionnaire espagnol, épuisé et diminué par plusieurs années de combats, en faisant traverser les Andes à ses troupes, chose réputée impossible. Il l’attaque par surprise et les écrase à la bataille du Pantano de Vargas (25 juillet 1819). Les « Royalistes » se replient sur Bogota et sont à nouveau battus en cours de route par Bolivar. Le Vice-Roi s’enfuit et l’armée de Bolivar entre à Bogota le 10 août 1819.

C’est là qu’il acquiert sa dimension qui embrasse désormais toute l’Amérique hispanophone. Un armistice va être signé entre « patriotes » et « royalistes », qui va être rompu début 1821. Bolivar reprend à nouveau le combat et va affronter un adversaire fortement retranché à Carabobo (Venezuela). Grâce à l’appui décisif de la Légion Britannique, il écrase les troupes espagnoles le 24 juin 1821. Cette victoire lui assure la main mise sur le pays qui sera complétée par la victoire navale du 24 juillet 1823 sur le lac Maracaibo. Il passera ensuite au Pérou pour contribuer à sa libération et où il recevra même, en 1824, les pleins pouvoirs politiques et militaires.

 

NOS ARTICLES SUR SIMON BOLIVAR

 

La fin de la Grande Colombie

En 1826, un Congrès est réuni au Panama afin de mettre en place une confédération des pays libérés. Du fait de rivalités régionales ou d’ambitions personnelles divergentes, cela échoua. Le rêve de la Grande Colombie disparaissait. Bolivar fut brièvement président de la Bolivie et refusa ce rôle au Pérou. De retour à Bogota en 1828, il est nommé « Libertador-président », mais échappe de peu à un nouvel attentat.

Tous les complotistes seront exécutés. Miné par la tuberculose, il tente de relancer son idée de Grande Colombie, mais, lors d’un ultime Congrès, les fractions se déchirent à nouveau. Il abandonne alors tous ses pouvoirs et se retire à Santa-Marta en Colombie où il mourra pauvre, dans une totale désillusion de ses rêves, le 17 décembre 1830.

 

Un héros en demi-teinte

Simon Bolivar est, à juste titre, considéré comme le « libérateur » de l’Amérique du Sud de ses occupants espagnols. Il a profité de l’affaiblissement de la royauté Madrilène durant les guerres napoléoniennes pour mettre en place ses idées et a surtout réussi à fédérer les nombreuses révoltes locales contre les « royalistes ». Il s’est montré excellent et inlassable chef de guerre. C’est bien grâce à lui et ses armées que les colonies hispano/sud-américaines prirent leur indépendance, formant tout de même cinq états : Bolivie (qui porte son nom), Colombie, Équateur, Pérou et Venezuela (où il existe une ville du nom de « ciudad Bolivar »).

Mais, en même temps, il s’est illustré par des actes de cruauté nombreux et répétés, n’hésitant pas à exécuter tous ses opposants, militaires ou non, refusant de faire des prisonniers ou terrorisant les populations si nécessaire (car tous n’étaient pas pour l’indépendance). Idem du point de vue politique où les titres de dictateur ou de président à vie ne l’ont jamais rebuté, ni la suppression du droit de vote à ceux qui, par hasard, s’opposaient à ses réformes autoritaires, ou l’élimination d’adversaires même démocratiquement élus.

D’un côté, il a aboli l’esclavage et, de l’autre, a établi un recrutement de force pour ses armées ou le paiement d’impôts « indigènes » sur les autochtones. Voici comment le définit l’historien Philippe Conrad : un républicain par hostilité à la monarchie espagnole, mais qui ne cache pas ses réserves vis-à-vis de la démocratie. Ce qui explique pourquoi ce « héros » est essentiellement vénéré par les (nombreux) dictateurs sud-américains, comme encore aujourd’hui, Hugo Chavez et son parti, l’Alliance Bolivarienne », ou Nicolas Maduro. Les monnaies ne portent-elles d’ailleurs pas « Republica Bolivariana de Venezuela » ?

 

 

Une longue postérité numismatique

Ce « héros » connut également la gloire au travers des monnaies, des médailles et même des billets qui ont porté son effigie. Avec l’ultime gloire, celle, comme nous l’avons signalé, de donner son nom à une monnaie : le Bolivar. La Bolivie est la première à l’honorer puisqu’il apparaît, de son vivant, sur des médailles et, peu après sa mort, sur des monnaies d’or et d’argent.

Mais, vraisemblablement, son portrait monétaire le plus connu est celui dessiné et gravé par le français Désiré-Albert Barre. Fils du graveur Jacques-Jean Barre, artiste peintre, il est appelé par son père à la Monnaie de Paris en 1855, tout d’abord pour le seconder, puis le remplacer au poste de Graveur général.

Entre 1858 et 1871, il va graver des monnaies pour des commandes du gouvernement du Venezuela. Le portrait de Simon Bolivar fera partie de ces commandes. C’est probablement un des portraits monétaires qui eut la plus grande longévité. Ainsi, on le retrouve encore sur les pièces du Venezuela dans les années 1970, et toujours avec la signature de BARRE.

Les pièces sur lesquelles il figure seront frappées par la Monnaie de Paris, mais aussi par d’autres ateliers monétaires comme Bruxelles, Londres, Caracas… Et, jusqu’à nos jours, c’est (on pouvait s’y attendre) le pays qui fit frapper le plus de pièces et médailles, et imprimer de billets à son effigie.

De 1871 à 1879, la devise du Venezuela est le Venezuolano, puis devient le Bolivar. Notez que le système monétaire vénézuélien est alors calqué sur celui de l’Union latine, à laquelle il n’appartient pourtant pas.

Notez également, que le gouvernement panaméen frappa des monnaies commémoratives à son effigie, tout comme la Colombie.

Néanmoins, compte de la faillite économique du Venezuela, le cours de l’Euro est d’environ... 285 000 Bolivars. Le « Libertador » doit se retourner dans sa tombe !

 

NOS ARTICLES SUR SIMON BOLIVAR

Paiement sécurisé

avec CIC

Paiement 3x

sans frais

Service clients

+33 2 51 94 60 00

Livraison

avec suivi